Dans un sondage que j’ai réalisé auprès de ma communauté au 1er semestre 2022, 65% d’entre-eux révèlent que les anti-inflammatoires ont été le traitement effectué pour la blessure de leur chien toutes pathologies confondues : entorse, tendinites, fractures, opération, …
Les anti-inflammatoires sont le traitement passifs le plus souvent conseillés en cas de blessure, pourtant leur utilisation semble assez complexe. En effet, les études réalisés sur animaux montrent des résultats contradictoires, dépendant de la phase inflammatoire, du dosage, de la durée du traitement.
Les anti-inflammatoires non stéroidiens et les os
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) agiraient sur des facteurs importants de la synthèse osseuse : les COX et prostaglandines. En empêchant leur production, ils bloquent
la formation des ostéoblastes qui permettent de fabriquer de l’os et donc entraveraient le processus de guérison.
Les anti-inflammatoires non stéroidiens et les tendons
Au niveau des tendons, les AINS favoriseraient le remodelage du collagène (principal constituant des tendons) EN DEHORS de l’inflammation. Mais de l’autre côté, l’inhibition des prostaglandines induiraient un défaut de remodelage. Difficile donc de trancher …
Les anti-inflammatoires stéroïdiens et les os
Les anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS), type cortisone seraient délétères pour le métabolisme osseux.
Les anti-inflammatoires stéroïdiens inhiberaient les voies ostéoblastiques, c’est à dire qui fabriquent de l’os.
Les anti-inflammatoires stéroïdiens favoriseraient les voies ostéoclastiques, c’est à dire qui résorbent de l’os.
Les anti-inflammatoires stéroïdiens et les tendons
De la même façon, il semblerait que les anti- inflammatoires stéroïdiens (AIS) aient un impact négatif au niveau du collagène tendineux mais pourraient favoriser une meilleure structuration.
Tableau récapitulatif des effets des anti-inflammatoires sur les tissus du corps
Alors que fait-on ?
A titre personnel, les anti-inflammatoires comme les antibiotiques “c’est pas automatique”.
Par rapport à une blessure, les prendre en première intention et sans une prise en charge globale de la douleur ne semble pas pertinent.
De manière générale, le moins on en prend, le moins longtemps et mieux ça semble.